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Qu’ont permis de constater sur le terrain les 3 balades cyclo-politiques?

L’association des Cyclovallées du Couserans a organisé en octobre et novembre trois balades « cyclo-politiques » visant à discuter et échanger sur les conditions de déplacement à vélo et sur les potentiels aménagement cyclables. Au total, ce sont environ 70 personnes qui sont venues s’informer et s’exprimer sur les difficultés d’utiliser le vélo au quotidien à Saint-Girons, dans la vallée du Lez et dans le Haut-Salat.

C’est la vallée du Lez qui a ouvert le bal, avec son projet de voie verte reliant Saint-Girons à Castillon en Couserans, pour laquelle le Département et la Communauté de Communes promettaient une fin de travaux fin 2024. Sur cette route, le trafic est dense et le comportement des conducteurs parfois dangereux. Elle est de plus en plus fréquentée par des cyclistes du quotidien, mais beaucoup d’habitants se refusent à l’utiliser par peur.

Pourtant le projet de voie verte n’a pas avancé d’un iota depuis que la mairie de Castillon a aménagé sa part du tracé (une section de 150m), notamment par manque d’impulsion de la Communauté de Communes. Les adjoints aux maires de Moulis et d’Engomer, présents lors de la balade cyclo-politique, ont exprimé leurs difficultés à concevoir ce chantier, soulignant que cela ne pourra se faire qu’avec un portage venant de la Communauté de Communes.

La deuxième balade s’est déroulée le 9 novembre dans le Haut-Salat. A l’invitation de l’association « ça tourne en bon » et des cyclovallées du Couserans, une quinzaine de personnes se sont retrouvées par un beau dimanche ensoleillé pour partager et échanger sur les potentiels itinéraires cyclables entre les villages de Seix, Soueix et Oust et discuter de différentes problématiques constatées sur le chemin. Un document de travail a été réalisé suite à cette balade.

Il a par exemple été signalé que l’itinéraire des bus LiO à large gabarit passait par des rues étroites qui pouvaient mettre en danger les cyclistes croisés par ces véhicules. Le cas est particulièrement flagrant à Vic d’Oust. Un participant a ensuite évoqué ce tronçon de route à fort trafic entre Oust et Seix (photo ci-dessus) où une piste cyclable de 200 m avait été mise au budget de la com’com il y a a bientôt 10 ans. Elle n’a jamais été réalisée. Des propositions d’itinéraires cyclables avaient été présentés dans un document il y a quelques années déjà par l’association « ça tourne en bon ». Elles  restent d’une cruelle actualité. Courant janvier, un groupe se réunira pour préparer un questionnaire destiné aux candidat-es aux élections municipales des communes du Haut-Salat afin de connaître leurs intentions en matière de mobilité active.

Enfin le 22 novembre, rendez-vous était donné à Saint-Girons, devant le sain guidon, atelier participatif géré par l’association des cyclovallées. La visite a commencé par la section entre Saint-Girons et Saint-Lizier, particulièrement dangereuse pour les cyclistes, et sa piste cyclable éco-citoyenne (photo ci-dessous). Le Département, la Communauté de Communes, ainsi que les communes de Saint-Girons et Saint-Lizier se sont engagés à viabiliser cette voie au plus vite, mais là aussi le projet semble bloqué par quelques élus malgré le danger de la route et les accidents qui y ont déjà eu lieu.

Le groupe s’est ensuite dirigée vers le boulevard Frédéric Arnaud puis le lycée du Couserans en discutant des aménagements proposés par le Plan Vélo commandé (et accepté) par la Communauté de Communes. A l’approche du lycée et du collège, le manque d’aménagements se fait très nettement sentir. L’impulsion donnée par un groupe d’élèves éco-délégués, qui a proposé des mesures très concrètes pour sécuriser le trajet entre le centre ville et le lycée, n’a pas suffi à convaincre la municipalité d’agir. Seul un marquage au sol a été effectué (photo ci-dessous). Des plots sont sensés sécurisés ce passage, mais les employés de la mairie n’ont pas encore trouvé le temps pour les installer…

Ces trois balades ont permis à l’association des cyclovallées du Couserans d’identifier et discuter des principaux projets d’aménagements cyclables pour les années à venir. Le groupe plaidoyer va maintenant porter ses revendications dans différentes actions, notamment pour que les déplacements à vélo soient un sujet des prochaines élections municipales, afin que petits et grands puissent pédaler de village en village en toute sécurité.