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Sécurité à vélo sur les routes: les cyclosportifs s’alarment aussi

Depuis plusieurs années, des sympathisant-es du vélo du quotidien réclament que l’ancienne voie ferrée au-dessus de la route entre Saint-Lizier et Saint-Girons soit aménagée pour permettre aux cyclistes d’y rouler dans de bonnes conditions. Plusieurs chantiers écocitoyens ont été menés pour dégager et débroussailler un itinéraire passant derrière les concessionnaires auto entre le Pont de Peyre-Rouge et l’ancienne gare.

En juillet dernier, l’association des cyclovallées du Couserans adressait une lettre ouverte aux responsables politiques locaux et départementaux demandant que soit posé un revêtement en calcaire concassé sur cette portion de voie ferrée désaffectée de moins d’un kilomètre. Les réponses des autorités ne correspondaient pas aux questions et aux demandes que nous posions et n’étaient pas à la hauteur des enjeux de sécurité dont nous nous inquiétions.

Quelle ne fut pas notre surprise de lire dans la Dépêche datée du 16 janvier une pleine page consacrée à cette question! Cette fois, c’est un club cyclosportif qui sonne l’alarme. Aura-t-il plus de succès que nous? Nous le souhaitons de tout cœur.

Mais pourquoi le Département refuse-t-il obstinément de déposer un revêtement sur quelques centaines de mètres, alors que cela permettrait d’assurer rapidement la sécurité des cyclistes sur l’une des portions de routes les plus dangereuses d’Ariège? C’est que ces travaux sont liés à un projet plus vaste de réaménagement de l’entrée nord-ouest de Saint-Girons, plus connu sous le nom de « pénétrante ». Ce projet controversé et très coûteux (proche de 10 millions d’euros) date de plusieurs d’année et fait la part belle au trafic motorisé. Le Service des routes du Département ne bloquerait-il pas la sécurisation impérative d’un itinéraire cyclable en le conditionnant à l’approbation du projet global? Suite à notre insistance à demander la pose urgente et anticipée d’un revêtement sur l’ancienne voie ferrée, c’est ce que laisse penser la dernière réponse du Département, qui invoque comme justification une procédure imposée par les Services de l’Etat.

Affaire à suivre…